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Mosquée Ougred

Mosquée Ougred

Quasiment millénaire, car construite sous les Almoravides.

A Aguerd

A Aguerd

45 minutes du Jardin aux Etoiles

Tombeaux authentiques

Tombeaux authentiques

Mais décrépits

Panneau explicatif

Panneau explicatif

Sur les tombeaux sâadiens.

Grande mosquée de Taroudant

Grande mosquée de Taroudant

Témoignage de la dynastie sâadienne et de la période la plus glorieuse de la cité aux murailles.

Tombeaux sâadiens et mosquée almoravide
sur les hauteurs près d'Agadir

 

 

Les Tombeaux sâadiens sont une des attractions de Marrakech la légendaire. Plus anciens que ceux de la Ville ocre, datant du 16e siècle, ceux situés dans l'Atlas, tout près d'Agadir, sont méconnus, mais tout aussi authentiques. La dernière demeure de plusieurs émirs, fondateurs de la dynastie sâadienne, apparaît décrépite, n'étant pas revêtue des fines mosaïques ajoutées aux sépultures marrakchies, lorsque celles-ci ont été redécouvertes, au début du 20e siècle.  

 

La contrée de Messguina apparaît aujourd'hui reculée. Mais, dans le passé, cette perception ne coïncida pas toujours avec la réalité, bien au contraire. Autrefois, le Pays de Messguina bénéficiait d'un prestige et d'un statut militaires considérables. Qu'on en juge d'abord par les vestiges qu'y ont laissé les cheiks sâadiens, considérés comme chérifs en tant que descendants de Hassan ben `Alî, fils aîné de Ali et Fatima Zahra.

Leurs dernières demeures se trouvent juste au-dessus d'Azrarag, le village de Cha Dane, dans le douar (petit village) d’Aguerd. La mosquée de Timzguida Ougard (ou Ougred comme l'orthographie Google Maps) est entourée d'un cimetière qui renferme les tombeaux de chérifs saâdiens et de membres de leurs familles, les hommes et les femmes étant ensevelis dans des mausolées distincts. Les tombeaux des princes sâadiens, appelés “tissâadiyine” par les autochtones, portent des ornements, contrairement à d’autres tombes plus modestes.

 

Deux sépultures sont curieusement orientées vers le Sud. Tous les secrets de ces lieux qui mériteraient une réhabilitation en bonne et due forme n'ont pas encore été dévoilés...


Libérateur d'Agadir

 

Des historiens affirment, documents à l'appui, que c’est dans ce douar que cheikh Mohamed Essaadi, principal fondateur de la dynastie, a élu domicile, dans les années situées entre 1540 et 1554, date à laquelle il y fut assassiné, avant que sa dépouille ne soit transférée, sans tête, à Marrakech pour y être inhumée.

Le fort appelé Aguelgal (également nommé Aglagal) servait de point de contrôle des caravanes qui devaient s’acquitter de leur droit de passage. De cette position, cheikh Mohamed Essaadi menait des expéditions armées contre la forteresse portugaise située au pied de la colline de l'actuelle Kasbah d'Agadir. L'occupant portugais, qui l'avait achetée en 1513, l'appelait Santa Cruz do Cabo de Aguer (Sainte-Croix du Cap Ghir. Des sépultures de soldats morts au combat voisinent d'ailleurs celles des chérifs saâdiens. 

Perchée sur les hauteurs, la caserne d’Amtedi offrait une vue panoramique qui permettait de surveiller l’entrée de ce territoire, mais aussi la baie d’Agadir, où Portugais et Sâadiens s'affrontaient. Disposés en fer à cheval, les douars fonctionnaient comme de petits forts pour surveiller le pasage. Le Pays de Mesguina, très montagneux, conférait  un atout militaire considérable.

 

Les princes sâadiens parvinrent à reprendre la forteresses de Mogador (Essaouira) en 1525 et celle d'Agadir en 1541. Mohamed Essaadi mourut donc en héros, libérateur d'Agadir. Le nombre important des tombeaux de la mosquée d'Ougred permet d'estimer la durée de la présence sâadienne à Aguerd, qui aurait atteint le demi-siècle. Les constructions entourant la mosquée diffèrent des habitations locales. Elles sont édifiées selon le style architectural sâadien. 

En 1572, le fils et successeur de Mohamed Essaadi, Mly Abdellah Al Ghalib, ordonna la construction de l'actuelle kasbah, craignant le retour des Portugais. Il n'est donc pas étonnant qu'à fin 2020, dans le cadre de la réhabilitation de la kasbah, on ait retrouvé la massive porte en bois qui constituait l'entrée de la kasbah au 16e siècle.

 

A l'époque des Almoravides

Aguerd (Ougred) a bien des secrets à révéler. En plus des tombeaux sâadiens, ce petit village abrite une école coranique et une très ancienne mosquée remontant à quatre siècles plus tôt, soit à l’époque des Almoravides (1060-1147). Elle est donc quasiment millénaire. Ces bâtisses se trouvent à un kilomètre environ du site du fort d'Aguelgal.

 

C'était l'époque où Youssef Ibn Tachefine, grand roi almoravide, mais aussi colonisateur avant l'heure, veillait - déjà ! - à assurer la sécurité des caravanes chargées d’or et d’autres précieux métaux en provenance du Sahara. Jusqu'au 19e siècle, le passage incontournable de l'Atlas transitait par les gorges de Messguina, situées juste au-dessus d'Aguerd. 

 

Les Saâdiens ont gardé la mosquée et l’école coranique intactes, tout en apportant leur touche architecturale. L’école est devenue un centre d’apprentissage et de théologie. Elle abrite un internat qui permet, jusqu’à aujourd’hui, aux futurs imams de s’y installer et de se former. La grande salle qui fait office de salle de prière et d’étude comporte une grande ouverture sur le ciel.

 

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A trois quarts d'heure  
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