Attraction naturelle de l'arrière-pays d'Agadir, l'extraordinaire Vallée du paradis et son ambiance hippie souffrent des déchets que des visiteurs inconscients y laissent derrière eux. Une réaction était indispensable. Elle a eu lieu lors de la 1ère journée de l’environnement qui vient de s'y dérouler sur le thème "Keep it clean, keep it zouin" ("Gardez-la propre, gardez-la belle").
La pollution porte atteinte à l’attractivité du site, mais surtout à sa pérennité touristique dans la mesure où elle à la fois solide, liquide et olfactive. Bien que le camping y soit strictement interdit, il est pratiqué de façon sauvage.
A l'heure de la COP22
Les autorités régionales pouvaient-elles rester les bras croisés face à la dégradation quotidienne du site, capital essentiel touristique et naturel, alors que la COP22 se tiendra à Marrakech en novembre prochain ? Non. Le Réseau de développement du tourisme rural (RDTR) et l’Association du pays d’accueil touristique d’Ida Outanane, en collaboration avec la commune d’Aksri et le Conseil régional de Souss Massa se sont bougés.
Bacs à déchets et panneaux de sensibilisation
Vingt bacs à déchets destinés à être mis en place tout au long du site et d'indispensables panneaux de sensibilisation ont été livrés à l'occasion de cette 1ere journée, avec l'espoir de pérenniser la collecte des déchets sur le site. La manifestation vise aussi la sensibilisation de la population locale aux éco-gestes et à la protection des ressources naturelles.
À la fin de la journée, 130 grands sacs de déchets solides ont été collectés par 140 participants représentant des associations locales, des acteurs régionaux ainsi que des touristes nationaux et internationaux qui ont réagi positivement aux appels lancés par les organisateurs sur les réseaux sociaux (voir la vidéo ci-dessous). Des diplômes de reconnaissance ont été remis aux participants par Brahim Hafidi, président du Conseil régional, et Abdelhakim Sabri, président du RDTR.
Ces efforts suffiront-ils ? Certains professionnels du tourisme prônent des paiements pour services environnementaux (PSE). Des mesures répressives pourraient aussi être envisagées si la situation ne devait pas s'améliorer de façon durable.