L'immense majorité des habitants du Royaume sont viscéralement attachés à l'appartenance de l'ancien Sahara espagnol à leur patrie. Ils ne doivent toutefois pas confondre cette dimension politique avec la question sécuritaire. Les cartes diffusées par exemple par le Ministère français des affaires étrangères mentionnent une couleur différente - donc un degré différent de sécurité - pour le Sahara marocain et les autres régions du Maroc. Cela ne signifie pas que la France ne soutient pas le Maroc dans sa revendication quant à ce territoire que lui dispute le front Polisario derrière lequel se cache l'Algérie.
C'est ainsi que la dernière carte en date du Quai d'Orsay, que nous reproduisons ci-dessus, recouvre une bonne partie des provinces du Sud de la couleur jaune, qui signifie une vigilance renforcée, ainsi que de la couleur rouge s'agissant de la frontière avec le Mali (formellement déconseillé).
Vigilance normale
En revanche, mise à part une bande de territoire qui longe l'Algérie, laquelle figure en jaune (bien que nous ayons constaté dernièrement un calme absolu du côté de M'Hamid), tout le reste du Royaume reçoit la couleur verte, la meilleure possible, soit "vigilance normale".
Degré de sécurité objectivement différent
Ceux parmi nos lecteurs qui feraient la confusion entre les deux dimensions - la politique et la sécuritaire - se trompent donc : les couleurs différentes attribuées aux provinces du Sahara et la subdivision qui en découle n'ont aucune signification politique. Elles indiquent uniquement un degré de sécurité objectivement différent.
Il n'est donc pas question pour nous de modifier ces cartes. Celles-ci appartiennent au surplus au Ministère français des affaires étrangères, qui est seul habilité à leur apporter d'éventuels changements. Il est en de même des cartes Google Maps, dont nous n'avons ni la capacité ni la prétention de les modifier, en supprimant par exemple le libellé "Sahara occidental".