Le Carnaval marocain, appelé boujloud, est un carnaval berbère. Il a lieu lors de la fête de l'Aïd-el-Kebir, la fête du sacrifice du mouton, dont la date varie d'année en année. Cette tradition est encore très vivante en plusieurs localités du Souss Massa. C'est le cas par exemple à Dcheira-Inezgane (vidéo ci-dessus), dans les faubourgs d'Agadir, à un peu plus d'une demi-heure du Jardin aux Etoiles.
La tradition des chars décorés du Carnaval avait été introduite au Maroc à l'époque du Protectorat. Mais elle ne s'est guère perpétuée. Exception : on voit de nombreux chars au grand cortège organisé à Dcheira-Inezgane, mais aussi à Aït Iazza (ou Aït Aiaaza), bourg voisin de la ville de Taroudant, à une heure du Jardin aux Etoiles.
Marqueur identitaire
Tant à Aït Iazza qu'à Dcheira-Inezgane, on voit se multiplier masques, signes, banderoles, drapeaux, messages et décors revendiquant l'identité amazighe. Ce carnaval s'impose ainsi comme marqueur identitaire du Maroc berbère.
Nombre de participants sont habillés de peaux. Jadis pratiquée partout au Maroc, biylmawen (l’homme aux peaux) est une tradition qui ne survit aujourd'hui qu'au sud du pays.