L'ancien président français Jacques Chirac, qui séjournait depuis le 30 juillet dernier à Agadir, dont il apprécie le climat, y a été victime d'un malaise. Durant la nuit dernière (du samedi 17 au dimanche 18 septembre), il a dû être rapatrié d'urgence à Paris pour y être soigné, cela 24 heures avant la date planifiée de son retour en France.
Selon "Le Parisien", deux jets privés de la Maison royale marocaine se sont posés dans la nuit de samedi à dimanche à l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis). Jacques Chirac, qui aura 84 ans cet automne, et son épouse étaient accompagnés de deux soignants.
A Paris, ce dimanche matin, Jacques Chirac a immédiatement été conduit à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe arrondissement), où il avait déjà séjourné durant 15 jours en décembre dernier, pour un "affaiblissement". Il souffrirait d'une infection susceptible de s'aggraver en embolie pulmonaire.
Dans la matinée, le mari de sa fille Claude, Frédéric Salat-Baroux, a confirmé que "le traitement d'une infection pulmonaire" nécessitera plusieurs jours d'hospitalisation. Une source proche de l'ancien président a précisé que Jacques Chirac était conscient.
La résidence royale où il a ses repères
Alors qu'au début de l'été, ses proches l'estimaient "trop faible" pour quitter Paris, l'ancien président, invité par Mohammed VI et son épouse Lalla Salma à séjourner dans la résidence royale d'Agadir, avait pu néanmoins se rendre dans la capitale berbère.
Il connaît bien les lieux et y a ses repères, mais il s'y déplaçait en fauteuil roulant, comme lors de ses précédents séjours marocains.
Inquiétude de Bernadette Chirac
Le mois dernier, le prêtre de la paroisse catholique d'Agadir, le père Gilbert Bonouvrié, avait vu Bernadette Chirac qui ne cachait pas son inquiétude.
"Cette fois-ci, elle se faisait beaucoup de soucis pour lui et il n'allait pas tellement bien", a-t-il déclaré au micro de RTL. Le roi du Maroc aurait même fait faire une chaise roulante sur mesure à l'ancien président, "pour qu'il puisse se déplacer vers la mer et vers la plage", a précisé le prêtre gadiri.
"Il commençait à perdre la tête, il posait toujours les mêmes questions : "qu'est-ce qu'il dit, je ne comprends pas..", a ajouté le père Bonouvrié.
Tweets
Sitôt l'information de l'hospitalisation de l'ancien président publiée, Alain Juppé, candidat à la présidence en 2017, a réagi sur Twitter. "Je pense affectueusement à Jacques Chirac. Je lui souhaite de tout cœur de vaincre son mal et de se rétablir très vite", écrit l'ancien Premier ministre de Chirac, qui l'avait qualifié du titre de "meilleur d'entre nous".
Egalement candidats de la droite à l'investiture, Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé n'ont pas tardé à publier un même message de soutien. François Hollande a lui aussi adressé des paroles de sympathie à l'égard de l'ancien président.
Très affaibli, Jacques Chirac nous a quitté deux ans plus tard, le 26 septembre 2019, à Paris. Des voix se sont élevées pour attribuer son nom à une place ou à une rue d'Agadir ou de Taroudant. Cette idée n'a toutefois jusqu'ici pas été suivie d'effets.