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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

Dessalement de l'eau de mer à Agadir: une seule station au sud du parc de Souss Massa

Dernière mise à jour : 1 févr. 2022


La station prévue au Cap Ghir est abandonnée. Les travaux avaient pourtant été bien entamés. Photo Michel Terrier
Photo Michel Terrier

Face à la diminution préoccupante des réserves d'eau potable de la nappe phréatique du Souss Massa, région dont la capitale est Agadir, des mesures doivent être prises. Deux stations de dessalement de l'eau de mer étaient envisagées, dont les travaux de l'une d'elles, au Cap Ghir (80 km au nord d'Agadir), sont déjà entamés. L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) vient d'annoncer qu'il n'en construira qu'une seule, qui sera construite à la limite sud du Parc national de Souss Massa.

L'ONEE justifie le redimensionnement de ses intentions par la nécessité d'économiser, à laquelle s'ajoutent opportunément des motifs environnementaux, désormais parmi les objectifs prioritaires du Royaume.

Selon le directeur de l'Office, Ali Fassi Fihri, "le retard pris est favorable à un vrai développement durable" puisque la grande unité prévue "sera réalisée avec les énergies renouvelables". Elle utilisera la technologie de l’osmose inverse à double passe.

La station du Cap Ghir était en outre contestée, notamment en raison des difficultés d'accès à l'un des sites préférés des surfeurs, nommé Boilers, qui se trouve au même endroit. Les travaux d'aménagement étaient arrêtés depuis plusieurs mois.

Pour l'eau potable et pour l'irrigation

Les travaux de la station de dessalement du sud du Parc de Souss Massa devraient être lancés au début de 2017. Ils devraient durer trois ans.

Selon l’ONEE, cette unité couvrira les besoins en eau potable de la population du Grand Agadir, mais aussi l’eau pour l’irrigation agricole de Chtouka-Ait Baha, province située au sud-ouest d'Agadir, qui produit d'énormes quantités de légumes.

Toutes les nappes phréatiques de la région Souss-Massa accusent un déficit hydrique. La nappe de Chtouka a atteint un déficit de 58 millions de mètres cubes en 2007, alors que celui-ci ne dépassait pas cinq millions de mètres cube en 1972.

La nouvelle installation envisagée a pour objectif de répondre à un besoin annuel de 58 millions de mètres cube d'eau dessalée, à raison de 167'000 mètres cube par jour. Elle nécessitera deux réseaux de distribution aux agriculteurs d'une longueur de 18 km et de 290 km.

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