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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

Entre Tata et Icht, un centre culturel en pierres sèches signé Salima Naji

Dernière mise à jour : 13 janv. 2021


L'architecte et anthropologue franco-marocaine Salima Naji a encore frappé, elle qui a déjà puissamment contribué à célébrer l'art de la construction traditionnelle marocaine, ainsi qu'aux greniers fortifiés d'Amtoudi, entre autres. Cette fois, elle est à l'origine de la création d'un centre culturel en pierres sèches de l'Anti-Atlas à Aït Ouabelli, entre Tata et Icht, aux confins sud de la Région Souss Massa dont la capitale est Agadir.

D’une superficie de 320 m², le bâtiment comprend une salle multimédia, une salle polyvalente et d’exposition, des ateliers pour enfants, des bureaux et sanitaires ainsi qu’un espace extérieur destiné à servir en qualité de théâtre de plein air.


Sur la façade sud-ouest, un espace ouvert très exposé au soleil est en fait une galerie bioclimatique, qui assure la circulation de l'air et rafraîchit les lieux en période de hautes températures.

D'un coût de 1,42 million de dirhams (103'000 euros), ce bâtiment a été financé par le Programme INDH (Initiative pour le développement humain) et par le Ministère marocain de l’Intérieur.

​Construit dans une petite localité de moins de 2'800 âmes, aux confins de l'Anti-Atlas, dans un décor unique d'oasis, il entend constituer un exemple destiné à faire revivre les procédés de construction traditionnels, trop oubliés au profit de la brique en béton, dont la laideur a malheureusement envahi le pays, y compris le monde rural, et dont les avantages climatiques sont faibles.

L'idée consiste à multiplier ce type de bâtiments dans des régions démunies, en utilisant les anciennes techniques autochtones pour mieux construire écoles, projets d'utilité sociale, maternités, centres culturels ou encore foyers féminins.

A Aït Ouabelli, privilégiant les matériaux et les artisans locaux dans le respect de l’environnement et de la culture des lieux, Salima Naji contribue une nouvelle fois à préserver l'architecture vernaculaire marocaine, et donc le savoir-faire ancestral.

Basée à Tiznit, dont elle a contribué à revivifier le cœur, Salima Naji dirige une agence qui supervise actuellement plusieurs dizaines de chantiers de restauration et de construction dans l'esprit qui lui est cher.

Distinctions

Salima Naji a été faite chevalière des Arts et Lettres au Consulat français d'Agadir, le 28 septembre 2018. Auparavant, elle avait reçu le prix Jeunes Architectes, de la Fondation EDF, en juin 2004. En 2008, elle avait été déclarée «Inspiring woman, expanding Horizon» par la Mosaic Foundation, à Washington. Deux ans plus tard, elle avait été honorée dans son propre pays par l’Ordre des architectes du Royaume. En 2011, elle a reçu le Prix Holcim du Développement.

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