Ainsi donc, j'ai été hospitalisé à la Clinique des spécialités d'Agadir à la suite de mon accident. Cette clinique se trouve à l'avenue Hassan II, l'une des plus importantes artères de la capitale du Souss. Impossible de fournir le numéro du bâtiment, ce n'est pas une pratique marocaine... On trouve donc cette clinique moyennant les repères suivants : elle est située en face du Crédit du Maroc, tout près du garage Toyota ! Le grand patron est le Dr Mohamed Chliyah.
Ce traumatologue franco-marocain se trouve être, entre autres, chirurgien orthopédiste. Ça tombait bien... si l'on peut dire, vu l'escalier fatal ! Alors que je recevais des appels de Suisse me demandant de rentrer de suite, je savais que je me trouvais entre de bonnes mains.
Le Dr Chliyah est fort bien entouré par une équipe de médecins, d'infirmiers et d'aides infirmières (première photo). Dès l'entrée, on se sent bien dans sa clinique (hormis l'affection dont on souffre, évidemment...). A la réception, au rez-de-chaussée (deuxième photo), on vous accueille avec le sourire. Je formule néanmoins des réserves touchant la Clinique des spécialités, ainsi que je l'explique plus loin dans ce message.
Le Dr Chliyah a d'abord décrété qu'il fallait s'attaquer au gonflement du pied (dernière photo), dû à la chute et à l'action qualifiée de "criminelle" du fameux "docteur" Hassan et de mon "jardinier", qui m'y a conduit. Je ne manquai d'ailleurs pas de répercuter du côté d'Ouled Teima le danger représenté par ce rebouteux qui parvient à traiter des blessures simples, mais assurément pas des cas compliqués.
L'objectif touchant le dégonflement de mon pied fut atteint au terme d'une semaine de traitement, sous la surveillance, notamment, de l'infirmier Mustapha et du médecin anesthésiste, collègue du Dr Chliyah (première photo).
Je n'ai à vrai dire pas trouvé le temps long. Aussi étonnant que cela puisse paraître, alors que je connaissais personne dans le Souss il y a trois ans, j'ai reçu d'innombrables visites. La première fut Hélène (deuxième photo), qui tient avec son mari Hassan l'excellente Atlas Kasbah (voir Atlas Kasbah : écolodge sur les contreforts de l'Atlas près d'Agadir ). Hélène n'apprécie pas d'apparaître en photo. Qu'elle me permette de lui dire qu'elle a tort ! Je ne sais pas où elle est allée chercher sa conviction qu'elle ne serait pas photogénique. En revanche, je suis certain que les clients d'Atlas Kasbah ont envie de voir celle qui codirige (si bien) cette maison...
L'une des figures les plus marquantes de la Clinique des spécialités est un Tchadien toujours souriant nommé Hassan (troisième photo).
Ayant bénéficié d'une bourse au Maroc pour se former comme infirmier, Hassan a épousé une Marocaine et s'est fixé dans ce pays. J'ai apprécié ses soins de première qualité et la touche de bonne humeur qu'il veille à mettre dans chacune de ses interventions. Regardez-le dans la vidéo ci-dessus. Je l'ai surpris alors qu'il s'apprêtait à prendre ma température.
Sur la première photo, voici Meryem, photographiée dans la lumineuse suite nommée Imouzzer qui me fut attribuée dès la seconde semaine (deuxième photo). C'est une habituée de mon douar d'Ouled Alioua, où résident sa tante et ses cousins.
Les radiographies, le scanner du pied, ainsi que l'échographie des côtes effectués, mon talon a été opéré sept jours après mon entrée à la clinique. L'intervention s'est bien déroulée : sur un écran, j'ai pu suivre en direct la pose d'une broche métallique au-dessus du calcanéum fracturé. Désormais, je porte donc un plâtre destiné à donner la bonne forme à mon pied (troisième photo).
Ce plâtre a été raccourci à la fin de mon séjour (première photo), sous la direction, haute en couleurs, de l'assistante du Dr Chliya, dont la ressemblance avec la chanteuse Nolwenn Leroy est patente (deuxième photo, au centre). Celle-ci n'a toutefois pas chanté son tube "Cassé", ce qui aurait pourtant été de circonstance...
Au retour de la salle d'opération, elle m'avait au préalable bien soutenu dans mon interprétation triomphale de "Mustapha" (voir Le musicien amazigh (berbère) chante "Mustapha"), exécutée au moment de regagner mon lit. Un grand moment...
Un mot encore sur le plâtre qui m'a été posé : il allait ultérieurement me procurer pas mal de soucis. Une aspérité placée au coude du plâtre, c'est-à-dire à l'endroit le plus délicat, allait provoquer l'ouverture de deux points de suture, des douleurs, une infection et donc une nouvelle cure d'antibiotiques. Celui ou celle qui a commis cette bêtise à la fin de l'intervention chirurgicale n'a pas droit à mes félicitations... Je n'attribue pas non plus une note suffisante au comptable de l'établissement qui, à la fin du séjour, m'a poursuivi de manière désagréable et insistante, ne comprenant pas que la somme à régler devait l'être depuis la Suisse, ce qui n'est pas simple lorsqu'on connaît les limites des banques marocaines. Ces réserves ne m'empêchent toutefois pas d'attribuer la mention "A recommander" à la Clinique des spécialités.
Revenons aux employés, si nombreux, vu le système de remplacement adopté, qu'il m'était parfois difficile de mettre un nom sur chaque visage. J'ai trouvé alors plus facile de retenir le nom de leur quartier ou de leur localité. Voici donc sur la troisième photo, un brin timide, Mademoiselle de Ben Sergao.
Je termine cette petite nomenclature non exhaustive par trois photos : celles de Bouchra, future esthéticienne (première photo) dont le sens aigu de la propreté et le style de vie m'ont paru bien helvétiques en terre marocaine, et des deux infirmiers de nuit, l'un amazigh (deuxième photo), l'autre arabe (troisième). C'est durant leur temps que travail que j'ai le plus souffert. Mais ils n'y étaient pour rien, encore que j'aurais apprécié bénéficier de davantage de calmants...
Il existe d'autres cliniques à Agadir, dont la polyclinique Illigh, qu'on m'a recommandée et qui, d'après ce qu'on me dit, soutient la comparaison avec la Clinique des spécialités. Voici la liste des adresses des hôpitaux et cliniques d'Agadir. Evitez toutefois l'Hôpital Hassan II si vous le pouvez !
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