Les découvertes s'additionnent à la Kasbah d'Agadir en cours de réhabilitation dans le cadre du Programme de développement urbain d’Agadir lancé en février dernier par le roi Mohammed VI, et qui comprend nombre de projets concrets de nature à transformer considérablement la capitale berbère. L'équipe d'archéologues marocains et espagnols actuellement à l'oeuvre sur le site vient de mettre au jour des témoignages de grande valeur, dont une massive porte en bois datant du 16e siècle, époque où les Saâdiens régnaient sur le Maroc, avant de céder le pouvoir à la Zaouïa de Dila et surtout aux Alaouites, qui gouvernent encore actuellement le pays.
Les fouilles, qui se poursuivent malgré le COVID-19, ont permis de déblayer l’ancienne entrée principale de la Kasbah et son gigantesque portail qui a résisté au séisme du 29 février 1960, mais dont la trace avait été perdue depuis cette tragédie.
Encore debout
L'un des battants est ouvert, l'autre fermé. Appelé « Aggour », ce portail épais, de couleur brune et décoré, se trouve dans un état proche de celui qu'il avait il y a 60 ans. Ses bords ont toutefois été érodés par le temps qui s'est écoulé et l'eau de pluie. Le portail tient encore debout, de même que la forteresse à laquelle il donne accès. Il s'agit de l’une des plus grandes découvertes archéologiques intervenues à Agadir.
Les archéologues ont aussi mis au jour les reste d'une muraille de la même époque (deux premières photos), ainsi que d'un mihrab appartenant à une mosquée, c'est-à-dire d'une niche intérieure indiquant la direction de La Mecque. Ils ont aussi identifié une partie des installations destinées aux ablutions du même lieu de culte, ainsi qu'une grande meule à grain. De quoi alimenter le sourire de Salima Naji (dernière photo), la plus connue des archéologues qui continuent de s'activer sur l'exceptionnel promontoire qui surplombe la baie d'Agadir.
D'autres découvertes
Ces découvertes s'ajoutent à celles, déjà spectaculaires, effectuées au mois de septembre dernier : une tour de guet angulaire, un four à chaux, ainsi que des carrières utilisées pour l’extraction du sable et de l’argile, qui a permis de remonter l’histoire du site bien plus loin dans le temps.
Les travaux de réhabilitation avaient commencé le 1er juin dernier. La porte en marbre blanc de 1746 avait été démontée pour la préserver. Celle en bois qui vient d'être découverte est antérieure de davantage de deux siècles.
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