Victime de fréquentes coupures d'eau ces dernières années, la population du Grand Agadir devrait pouvoir reléguer définitivement ces inconvénients au rang de souvenirs. La station de dessalement d'eau de mer de Douira-Inchaden, située au sud d'Agadir, vient en effet d'entrer en fonction samedi dernier, avec la livraison des premiers volumes d'or bleu. Ce démarrage intervient avec un peu plus de six mois de retard par rapport à la planification prévue. Ce délai s'explique par la COVID et la complexité de cette usine, qui a coûté 4,4 milliards de dirhams (440 millions d'euros) et est réputée pour être la plus grande station de dessalement au monde alimentée par des énergies renouvelables.
L'irrigation de la plaine de Chtouka suivra dans les prochaines semaines. Réalisée dans le cadre d'un partenariat public-privé, elle atteindra 15'000 hectares et profitera ainsi à quelque 1'500 exploitations agricoles, dont certaines à haute valeur ajoutée. Lorsqu'elles auront atteint leur plein rendement, ces installations produiront 400'000 m3/jour.
En revanche, la station de dessalement de Douira-Inchaden ne répondra pas à la demande en eau de la nappe phréatique du Souss, jugée "galopante et conflictuelle" par l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa. Cette zone n'entre en effet pas dans le périmètre défini pour l'usine qui vient d'entrer en fonction.
Comments