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Finitions imparfaites, défauts, malfaçons : je pars en guerre...


On s'en serait douté : la construction d'une maison comme la villa du Jardin aux Etoiles n'est pas un long fleuve tranquille... Il faut en particulier avoir l'oeil extrêmement attentif au moment des dernières finitions. Comptez pour intervenir à ce chapitre sur le Suisse, habitué à une qualité de construction optimale ne tolérant pas la moindre imperfection, en particulier touchant les sanitaires. Je surveille donc de très près la salle de bain Tiznit, qui est presque prête. Elle est certes magnifique en règle générale, mais ne juge-t-on pas la qualité d'une chaîne à son maillon le plus faible ? On voit sur la première photo la douche revêtue à l'extérieur de tadelakt rouge vif et à l'intérieur de tadelakt jaune. Ce qui m'inquiète est justement cette couleur jaune, beaucoup plus claire dans sa partie supérieure par rapport au reste de la surface. On m'a donné ici et là des assurances : il faut beaucoup de temps au tadelakt clair pour sécher complètement et devenir uniforme. J'ai effectivement vu le même phénomène notamment chez Sven (Ouverture du Riad Taroudant : beau résultat coloré et lumineux ). Mais je suis comme saint Thomas et je crois à la preuve par A + B. Cette couleur reste donc sous surveillance.


Deuxième photo : la même douche, vue dans sa partie inférieure. Remarquez le beau seuil en bejmats d'un côté, en zelliges jaunes de l'autre. L'intérieur est incurvé en direction de la bouche d'écoulement. La sciure qui parsème le sol sera bientôt enlevée : elle a bien pénétré entre les terres cuites.


Rhabillage svp !


Autre aspect : je n'hésite pas à dire que les contours intérieurs du tadelakt jaune (dernière photo) ne sont pas francs. J'exige donc un rhabillage à cet endroit. Tout en n'ignorant pas que le tadelakt est par essence un matériau artisanal, qui doit vivre, et ne correspond pas forcément toujours à la règle du cordeau et de la droite rectiligne.

En revanche, je suis satisfait du triangle en plâtre (première image) aménagé dans la partie supérieure de la douche. Voilà qui ajoute du charme à l'ensemble. Mais je n'accepte pas non plus la manière dont l'équipe d'Ali de Taroudant a fini le tadelakt blanc de l'arc brisé du miroir (deuxième photo), qui nous a donné tant de mal pour en réaliser la structure (Un arc brisé pour encadrer un miroir dans les salles de bain Tiznit et Marrakech). L'arrondi doit se poursuivre à gauche jusqu'à ce qu'il touche la ligne droite du mur. Changez-moi ça !


A l'inverse de la logique


Cette imperfection apparaît également sur la troisième photo, qui montre un autre problème : le cadre de la porte amazigh ayant été posé à l'inverse de la logique, il a fallu le ré-installer afin que la porte s'ouvre sur l'intérieur. Ce qui a occasionné un rhabillage de tadelakt de terre imparfait, qui ne passe pas l'examen helvétique.

Je ne suis pas non plus content de la manière dont le tadelakt rouge vif de la suite Tiznit a séché (première photo). En agrandissant, on constate qu'on voit systématiquement le contour des agglomérés qui ont été utilisés pour construire le mur. Ce n'est évidemment pas admissible du point de vue esthétique. Azzedine m'assure qu'il n'y paraîtra plus rien lorsque la couche de savon beldi, qui constitue la dernière opération de pose du tadelakt, aura été étendue. Je demande à voir.


La balustrade ouest de la chambre Agadir n'a pas été posée de manière horizontale, parce que le rebord en ciment créé par l'équipe d'Ali de Taroudant n'était pas rectiligne. Il faut suivre le dossier. J'ai bêtement égaré la photo que j'avais réalisée à ce sujet (nul n'est parfait!). Sur la deuxième photo, pour donner une idée du problème, voici la configuration de la même balustrade, dans la chambre Taroudant qui, elle, est posée de manière rectiligne.


Imperfection au Salon Atlas


Autre problème détecté lors d'une longue inspection de détail qu'il m'arrive de faire à mes moments perdus, lorsque je me trouve au Jardin aux Etoiles (et il y en a peu) : la case de droite du meuble-lumière du salon Atlas remonte vers la droite (dernière photo). Mohamed Boufass m'assure que cette imperfection disparaîtra lors de la pose de l'accroche du tadelakt. J'y accorde foi, quand je constate à quel point les terres cuites des escaliers posées par Ali d'Agadir ont apparemment fait disparaître toutes les approximations des marches grossières en ciment. La suite montrera toutefois que des approximations subsisteront, qu'il faudra corriger, moyennant... d'élever la voix !

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