Freija est un petit bourg haut perché, constitué de maisons en pisé et situé à quelques kilomètres au sud-est de Taroudant, au bord de l'oued Souss, qui se nomme asif Tifnout en berbère. Je l'ai photographié à partir du sud (photo ci-dessus). Freija fut une oasis florissante durant le règne des dynasties berbères almohades et almoravides. C'était un passage obligé des caravanes assurant le commerce sub-saharien.
Voici Freija vu, au contraire, depuis le nord (première photo). La deuxième photo permet de distinguer les travaux en cours, destinés à aménager un pont qui enjambera le lit de la rivière. Jusqu'ici, il fallait en effet emprunter une piste tracée à même l'oued. Inutile de préciser que c'était du grand sport quand le Souss (ou le Tifnout) charriait des eaux abondantes et que ça l'était tout autant le reste du temps, vu les nuages de poussière dégagés par les véhicules... Freija sera ainsi d'ici peu plus facilement accessible.
Les lieux changeront-ils d'aspect ? Il ne faut pas forcément le souhaiter. Il subsiste en effet peu d'anciens habitats groupés de ce type. En visitant ces ruelles, on jouit par ailleurs de belles vues sur la Vallée du Souss et l'Atlas.
Construite au début du 20e siècle par le caïd Nasser Ben Ali, avec l'aide du fameux Thami El Glaoui, pacha de Marrakech, une ancienne kasbah en ruines a été rénovée et est devenue le riad Freija. J'en avais parlé dans un de mes messages, alors que les travaux s'achevaient. J'y suis retourné depuis (première photo : l'entrée du riad) et je m'aperçois que je n'en ai pas rendu compte ici même, contrairement à ma promesse ! Je m'exécute donc, la tête basse ;-), en précisant que le restaurant et l'hôtel valent le détour, dans la mesure où l'architecture et les finitions anciennes ont été conservées, voire reconstituées, ce qui explique l'ambiance délicieusement surannée qui y règne. Une aile neuve avec piscine a été aménagée. D'où l'utilisation de beaucoup de béton, ce qui ne cadre pas avec l'essentiel du vénérable bâtiment. Dommage!
Sans plus...
J'ai le souvenir d'un repas correct, sans plus, pris dans la cour (deuxième photo). Les chambres sont aménagées tout en longueur, ce qui découle de l'architecture des anciennes bâtisses marocaines qui forment un carré autour d'une cour. Certaines de ces chambres sont monumentales (troisième photo) et on y a l'impression que le lit est un peu perdu dans cette immensité...
Le patron de l'établissement a mauvaise réputation mais, honnêtement, je n'ai rien ressenti de négatif lors de mon passage. Sans doute n'était-il pas là... J'ai de surcroît entendu des échos peu flatteurs touchant ce riad, parce qu'il est très souvent fermé. Le site Booking.com lui donne une note faible à très faible.
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