Les travaux titanesques pour terminer la Nationale 1, voie express destinée à relier Tiznit à Laâyoune, capitale des provinces sahariennes du Sud, avancent bien (notre photo, prise à proximité de Tan-Tan). Mais, d'après nos estimations, basées sur un tout récent trajet, il faudra vraisemblablement attendre environ deux ans jusqu'à ce que cette voie stratégique voulue par le roi Mohammed VI puisse être considérée comme achevée.
En 2020, nous avions déjà signalé que cette route à quatre voies se construit à 100 à l'heure. Le ministre des transports de l'époque, Abdelkader Amara, parlait d'un achèvement pour la fin 2021. Trop optimiste ! Où en est-on aujourd'hui ? Si les grands ouvrages complexes de génie civil sont terminés, ils ne sont pas encore ouverts à la circulation. C'est par exemple le cas à l'embouchure de l'oued Chbika, site paradisiaque où les véhicules doivent encore emprunter l'ancien pont (notre photo).
Le tronçon le moins avancé est justement celui situé entre El Ouatia, après Tan-Tan, et Akhfennir qui représente quelque 90 km. Certains passages en sont vraiment au début de leur aménagement à quatre voies. Bien plus loin, entre Laâyoune et Dakhla, soit sur un peu plus de 500 km, la route n'en comprend plus que deux, et c'est définitif. Mais ce n'est pas un problème : la chaussée est facilement praticable, d'autant que le trafic y est faible. En fin de parcours, on pénètre dans le paradis du kite-surf (notre photo). Cet éden sportif se trouve sur une large baie, au tout début de la longue presqu'île qui se termine par la cité de Dakhla.
D'Agadir à Dakhla, le parcours est de 1'175 km. Les amoureux du volant y trouveront leur bonheur, moyennant deux ou trois arrêts pour la nuit. La grande ville de Laâyoune est désormais flanquée, à chacune de ses entrées, d'une impressionnante porte moderne de 21 mètres de hauteur représentant la tente sahraouie typique (notre photo). Dans cette ville, nous recommandons l'hôtel Parador, qui vaut beaucoup mieux que son classement sur Google Maps, dont il faut trop souvent se méfier.
La sortie ouest de Laâyoune est spectaculaire. La route se fraie son chemin entre de volumineuses collines de sable (notre vidéo), phénomène que l'on retrouve, plus à l'est, du côté de l'extraordinaire lagune de Naïla, insérée dans le Parc national de Khenifiss. Vous n'échapperez pas à un must : l'inoubliable balade en bateau de pêcheur que nous racontons dans notre page intitulée Grand Sud : mer sublime. Pour un arrêt dans cette région : la Courbine d'argent, à Akhfennir.
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