Je ne vous parle guère sur ce blog des hôtels du Maroc. Il y a une raison bien précise à cela : beaucoup sont trop anonymes pour être intéressants. Style architectural conventionnel, cuisine dite "internationale", c'est-à-dire sans personnalité, standards de l'industrie hôtelière la plus banale : aucun intérêt ! C'est le cas en particulier de certains hôtels de Marrakech. Je me bornerai à faire allusion à celui qui, géographiquement, se trouve le premier lorsqu'on débarque de l'aéroport, à l'avenue de la Menara. Dans un premier temps, j'en avais tu le nom par amnésie ou... charité, mal placée d'ailleurs. Dans un second temps, il me paraît plus juste de dire les choses : il s'agit de l'hôtel Royal Mirage. Notre première photo montre l'un l'un des bâtiments, très conventionnel, et la seconde la réception, assez chargée. Je vous invite à parcourir les commentaires des utilisateurs (attention, peut-être même l'hôtel en a-t-il rédigé quelques-uns, pour contrebalancer...). Cet hôtel n'est pas à confondre avec le Royal Mirage Deluxe, qui n'est pas davantage recommandable.
Tout cela pour dire qu'il y a évidemment des exceptions - et il y en a même de nombreuses. Et parmi celles-ci le Palais des Roses, à Agadir, situé dans le quartier des hôtels, c'est-à-dire en bord de mer, au sud de la ville. Une immense zone réservée à l'industrie touristique de masse, qui attire Britanniques, Allemands, Français et Italiens par charters entiers. Au terme de leur séjour, ceux-ci n'ont bien souvent du Maroc qu'une vision idyllique et... plus que partielle. Mais ils auront contribué à faire un peu fonctionner la machine économique marocaine. Au profit des intermédiaires de toutes sortes davantage que du petit peuple. Malheureusement...
Thalassothérapie
L'architecture a été inspirée du style arabo-mauresque (première photo). Elle met en valeur une piscine très spectaculaire, dotée d'un superbe jardin couronné par des bouquets de palmiers et qui donne sur la mer. La seconde photo n'est pas truquée : ces couleurs enchanteresses paraissent irréelles, mais la scène a bien existé, un soir de début décembre...
A signaler : thalassothérapie avec équipement complet, relativement chère. Des prestations plutôt rares au Maroc. Ce pays a en effet manqué le coche du spa, au contraire de la Tunisie, qui en fait son cheval de bataille, en pratiquant des prix attractifs. Mais lorsqu'on connaît l'ambition affichée par les sept nouvelles stations de dernière génération en phase de planification tout au long de la côte atlantique, on se dit que le Royaume chérifien n'a peut-être pas dit son dernier mot.
Autre grand hôtel non dépourvu de charme : le Palais Asmaa, à Zagora, aux portes du désert, au fond de la luxuriante vallée du Drâa. Un palace à la portée de nos portemonnaies européens. Mais guetté par les risques d'une lente dégradation si rien n'est entrepris rapidement. Tarifs moins élevés qu'à Marrakech !
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