Lors des travaux de construction du Jardin aux Etoiles, j'avais arboré un tarbouche. Plus tard, j'ai été convaincu par les informations que j'avais recherchées : ce couvre-chef n'a rien à voir avec la région berbère d'Agadir. Il s'agit, au mieux, d'un symbole marocain originaire de Fès et, au pire, d'un souvenir de la colonisation ottomane d'une bonne partie du Moyen-Orient. Je m'étais donc promis que je remplacerais le tarbouche par le turban traditionnel des Berbères, le chèche. J'affirme souvent que je suis un Berbère de Suisse. Il fallait en conséquence le prouver. Chose promise, chose faite !
Je me suis procuré sans peine ce foulard traditionnel d'un bleu aussi intense que celui de M'Hamid, à l'entrée du Sahara, patrie des Touaregs. Encore fallait-il apprendre à l'arborer de manière conforme à la tradition. J'ai réuni les informations nécessaires et je pense maintenant être à même de gérer cette coiffe convenablement.
Les Berbères davantage éloignés du désert portent des coiffes plus légères. C'est ce que je fais, parfois, autour de ma piscine, en arborant ce modèle coloré muni de symboles amazighs, que l'on voit sur la première photo. J'y ai même ajouté une veste berbère, en harmonie de couleurs. La totale... L'une de mes sœurs prétend que je ressemble ainsi comme deux gouttes d'eau à Khadafi, leader libyen trucidé. Peu me chaut.
La deuxième image a été prise au caïdat d'Ain Chaib, auquel appartient ma commune de Sidi Boumoussa et mon douar d'Ouled Alioua. J'avais cette coiffe berbère dans mon sac à dos. Je l'ai mise, ce qui a fait beaucoup rire, en particulier mon ami Khalid, préposé aux affaires de police.
Il existe des couvre-chefs plus ou moins traditionnels et plus ou moins religieux, nommés kufis. Celui qu'on m'a fait mettre lors d'une agréable soirée passée à Shems Ayour (troisième photo) était fantaisiste... Il m'a bien plu, lui aussi.
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