Situé au sud de Taznakht, capitale du tapis, dans la Province de Tata, le ksar Allougoum est en cours de restauration et de réhabilitation. Les travaux ont commencé il y a une année et devraient se terminer d'ici six mois, si le programme est respecté. Ils se concentrent sur les entrées de cette magnifique bâtisse de pisé, une mosquée, ainsi que des habitations occupées par des familles modestes.
Des édifices menaçant ruine et abandonnés sont dégagés et clôturés. Des passages couverts sont restaurés, des soubassements renforcés. Des rues, ruelles et placettes sont aménagées. Le drainage des eaux pluviales doit aussi être renouvelé.
Le budget de 12 million de dirhams (un peu plus d'un million d'euros) sera utilisé non seulement pour assurer la valorisation durable de ce témoignage architectural berbère, mais aussi dans le but de créer des "activités génératrices de revenus (AGR)" via des associations et des coopératives de ce bourg de 2'500 habitants.
Selon les besoins exprimés
Le population a été invitée à exprimer ses besoins. C'est ainsi que les coopératives féminines de production du couscous seront conseillées pour améliorer la commercialisation et l'emballage de leurs produits. Des efforts porteront également sur la valorisation des dattes. Les déchets agricoles seront recyclés en vue de produire des aliments pour le bétail. Enfin, les jeunes de ce ksar bénéficieront d’une formation en informatique.
Ce programme est financé par le Ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et du Programme des Nations Unies pour le développement.
4'000 ksour et kasbahs
La réhabilitation du ksar Allougoum fait partie des 16 sites pilotes choisis pour inciter les acteurs locaux à s'approprier l’entretien et la valorisation de ces lieux exceptionnels.
Il faudrait des moyens considérablement plus importants pour assurer la survie de ces témoins du passé, qui font partie de l'âme du Maroc. Le Royaume compterait quelque 4'000 ksour et kasbahs, dont les trois quarts seraient soit inhabités, soit en situation d'effondrement partiel ou total. C'est le cas, par exemple de la kasbah de Taliouine, capitale du safran, dont nous recommandons vivement la visite.
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