Tout par hasard (mais est-ce bien un hasard, en fin compte...), je viens de découvrir l'oeuvre d'un artiste amazigh nommé Abdallah Amennou (photo ci-dessus), sur fond de sombre affaire liée à la commande non honorée de l'affiche de la première édition du festival Amarg. Ce rendez-vous de la musique traditionnelle s'est tenu dans la Vallée du Souss en août dernier, en particulier à Biougra et à Aït Baha.
Sur son blog. Abdallah demande ce que l'on pense des symboles qu'il a créés pour l'occasion et devant lesquels il pose pour le photographe. Et bien, moi j'en pense beaucoup de bien ! Dessin épuré, interprétation très artistique !
Je suis d'autant plus séduit lorsque je découvre le travail que notre artiste a effectué pour mettre la scène en valeur, avec le groupe Ahwach d'Aït Wadrim. Abdallah affirme s'être inspiré des motifs amazigh, comme le triangle et sa force symbolique dont j'ai déjà parlé, mais aussi des gravures rupestres de l'extrême sud, plus loin que Tiznit et qui sont un autre de mes dadas en puissance (dont je vous reparlerai). Toute l'amazighté s'exprime dans ces créations et la dimension délibérément moderne ajoute à l'impact. Ce dépouillement ordonné me plaît beaucoup.
A noter que cette première édition du festival Amarg était dédiée à un illustre poète-chanteur de la résistance, Lahoucine Janti, considéré comme la "figure de proue de la chanson amazighe engagée contre l'occupation" française, sous le Protectorat.
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