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La Mamounia se sépare de beaux objets et d'un peu de sa légende



La Mamounia est le plus ancien palace de Marrakech. C'est devenu une légende. Ci-dessus, l'entrée que l'on aperçoit depuis la rue. L'entrée monumentale, elle, est réservée aux événements exceptionnels. Elle mêle les syles arabo-mauresque et 1920. L'entrée ordinaire, enfin, se présente d'une manière qui n'est pas si modeste que ça... Le palace s'assoupissait et il était devenu temps de lui redonner un coup de jeune. C'est pourquoi des travaux de rénovation pilotés par la star de l'architecture d'intérieur Jacques Garcia sont en cours depuis 2006, la réouverture étant prévue d'ici quelques mois.


Les plus grands personnages y ont séjourné (voir le message Charles de Gaulle, Winston Churchill, Ingrid Bergman : couleur sépia). Churchill y a d'ailleurs sa statue. Des films comme "Morocco" avec Marlène Dietrich ou "L'Homme qui en savait trop" d'Alfred Hitchcok y ont été tournés.

L'architecture initiale est arabo-mauresque (ci-dessus). Elle a toutefois hérité d'une forte empreinte Art Déco, ainsi qu'en témoigne le salon d'honneur. Le palace appartient à la Compagnie des chemins de fer marocains.


Vente aux enchères


L'étude française Aguttes a été chargée de la cession de pièces de mobilier, de tableaux, de services de table. La vente aux enchères a commencé jeudi dernier au Palais des congrès de Marrakech et se termine aujourd'hui. La pièce la plus curieuse ? Un double buste d'atlante formé de "conques, coquilles et nacres", qui encadrait l'entrée du spa de l'hôtel (ci-dessus avec le commissaire-priseur Claude Aguttes). Il est parti à 32'000 euros l'unité, soit 32 fois son estimation.


Les acheteurs se sont en effet enflammés pour ces objets, commettant parfois de drôles d'excès. Exemple : une paire de lanternes en métal a grimpé jusqu'à 650 euros, alors qu'on trouve les mêmes à la médina pour dix fois moins cher... Quand la nostalgie se révèle coûteuse et quand les acheteurs provoquent ce qu'on pourrait appeler une "auto-arnakech"...


Les fauteuils en rotin étaient mis en vente au prix de départ de 80 à 100 euros les deux. La calèche du décor, elle, figurait dans le catalogue accompagnée d'une fourchette de 800 à 1'000 euros mais a été retirée de la vente.


Sur Internet


J'ai appris tardivement l'existence de cette vente aux enchères par l'hebdomadaire "Le Point". Je me suis néanmoins risqué à enchérir sur Internet et ai transmis quelques ordres d'achat par le biais du site Aguttes. Je me suis notamment intéressé au lot de verres en cristal (ci-dessus).


ll est en effet extrêmement difficile de s'en procurer, du moins à Agadir. Le lot comprend : 12 verres à bourgogne, 12 à cognac, six flûtes et 12 coupes à champagne, six verres à whisky, 12 à pied, 12 à bière, ainsi que trois pichets. De quoi voir venir ! De plus, vous avouerez qu'il n'est pas désagréable qu'il portent le logo de la Mamounia. Les services de table ne me déplaisent pas non plus, avec leurs motifs rouge-brun.


Suspense, j'ignore encore si mes modestes enchères me donneront une chance d'acquérir une parcelle de la nostalgie de la Mamounia !


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