La reine de Marrakech, c'est la spéculation. La médina, dont le centre est la place Jama el Fna (ci-dessus), compte environ 300 riads, ces maisons de familles souvent datées du XIXe siècle, c'est-à-dire du temps de l'opulence commerciale.
Une centaine appartiendrait à des étrangers et une autre centaine aurait été transformée en maisons d'hôtes. Le troisième tiers nécessite de ruineux travaux de rénovation.
Multiplication des prix
La ruée sur les riads, qui commence à la fin des années 1980 et à laquelle les peoples participent abondamment, déclenche une très mauvaise maladie nommée spéculation. Les prix se sont depuis lors multipliés par dix, voire plus... Un modeste riad est proposé à plusieurs centaines de milliers d'euros - sans compter la rénovation, souvent importante, qui devrait être réalisée, et les surprises qui découlent de la transformation. C'est risqué !
Je m'aperçois bien vite que la médina de Marrakech - animée, c'est-à-dire bruyante, ainsi que typique, c'est-à-dire plutôt sale, et on s'en aperçoit les rares jours de pluie ! - n'est plus l'endroit où il est raisonnable d'acheter.
Amandine Penna a publié un bon article dans le "Nouvel Obs", intitulé "A qui appartient Marrakech ?" Elle s'interroge sur la spéculation qui gangrène Marrakech : la société traditionnelle de l'antique medina y résistera-t-elle ?
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