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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

La station de dessalement de l'eau de mer du sud d'Agadir fonctionnera l'an prochain, mais...

Dernière mise à jour : 1 févr. 2022


Carte Google Earth

Or bleu : espoirs et attentes. Si tout va bien, la station de dessalement d'eau de mer de Douira-Inchaden, au sud d'Agadir, réputée être la plus grande du monde, devrait entrer en fonction au mois de juillet de l'an prochain. Les travaux ont commencé il y a un an et demi. D'après ce qu'on en sait, ils avancent conformément au programme prévu. Mais tous les graves problèmes découlant de la demande en eau ne seront pas réglés pour autant, en particulier touchant le bassin du Souss.


La station est située dans le village de Douira, qui fait partie de la commune rurale d'Inchaden, située à une trentaine de kilomètres d'Agadir, dans la province de Chtouka-Aït Baha.


Le ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’aau, Abdelkader Amara, a tout dernièrement fait le point de la situation, lors d'une réunion de travail tenue à Agadir, au siège de l’Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa.


A cette occasion, la mise en service de la station de dessalement de Douira-Inchaden a été confirmée pour intervenir à l'horizon de juillet 2021, sans toutefois davantage de précisions.


Photo Michel Terrier

L'avancée des travaux (photo ci-dessus, datant d'octobre dernier) permettra à relativement court terme de faire face aux besoins en eau potable du Grand Agadir à raison de 150'000 m3/jour, durant la première phase, et d'un débit de 150'000 m2/jour pour les besoins de l'irrigation de la région définie, qui s'étend au sud de l'aéroport Al Massira d'Agadir.


Graphique : Agence du Bassin hydrauilique Souss Massa

La nappe phréatique du Souss ne bénéficiera pas de la nouvellle station


En revanche, la station de dessalement de Douira-Inchaden ne résoudra pas la demande en eau jugée "galopante et conflictuelle" par l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa (voir le graphique ci-dessus), en particulier celle de la nappe phréatique du Souss, qui ne bénéficiera pas des bienfaits de la station de dessalement, puisque située au nord de la zone définie.


Cette situation découle de la sécheresse persistante, de la hausse de la demande en eau potable et de la sollicitation excessive de la nappe phréatique du Souss pour les besoins des cultures de fruits et de légumes.


La réunion qui vient de se tenir à Agadir sous la présidence du ministre Abdelkader Amara a été l'occasion d'analyser l’état préoccupant des ressources en eau de ce bassin ainsi que sur les actions planifiées pour y remédier.


Des mesures


Le directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa, Mohamed El Feskaoui, a évoqué la mise en place du projet d’interconnexion entre le complexe Mokhtar Soussi-Aoulouz, situé tout en haut de la vallée du Souss, et le système d’alimentation en eau potable du Grand Agadir.


Il a souligné l'importance de la poursuite de la construction des grands barrages notamment dans les régions du Haut Souss et de Tamri, ainsi que de petits et moyens barrages dans les zones montagneuses.


Enfin, les efforts menés en matière d’économies en eau seront renforcés, particulièrement dans le secteur agricole. La réutilisation des eaux usées épurées doit en outre être améliorée pour arroser les espaces verts.

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