De nombreuse fois repoussée, d'abord pour raison de COVID en 2021, puis en 2022, ainsi que ces deux dernières années, l'ouverture de l'ambitieux Musée de la reconstruction d'Agadir vient d'avoir lieu, ce 28 février 2025, à l'occasion du 65e anniversaire du tremblement de terre qui détruisit la capitale du Souss. Enfin ouvert ! Le maire d'Agadir, Aziz Akhannouch, par ailleurs chef du gouvernement marocain, a présidé l'inauguration (notre photo) de cette pièce maîtresse du Programme de développement urbain. Après une si longue attente, les premiers visiteurs ont exprimé leur enthousiasme au terme de l'expérience sensorielle, visuelle et digitale voulue par les créateurs : le studio parisien Adeline Rispal, à l'origine de la scénographie, le cabinet Bouillon de culture chargé de l’ingénierie culturelle, ainsi que l’architecte Rachid Andaloussi.
Le parcours démarre fort : une vidéo projetée à 360° diffuse des extraits vidéos, des photos et des sons (notre photo). Un faux plancher en légère pente produit des vibrations pour créer une immersion sensorielle qui plonge le visiteur dans les 12 secondes que dura le séisme de 1960. On ressent la puissance destructrice du tremblement et on saisit son impact. Les personnes sensibles ou trop jeunes ont le choix d'éviter ce moment .
Dans l'espace central, une promenade invite à une lecture "rationnelle et distanciée" des événements, via des explications simples, historiques et scientifiques, afin de permettre de saisir l'ampleur de la tragédie.
Des bornes interactives permettent aussi de consulter des dossiers d’expertise et de manipuler des sismogrammes sur écran, pour faire l’expérience virtuelle de la création d’un tremblement de terre.
Au centre, le sol est jonché de plaques empilées de manière chaotique, tenus par des filins métalliques (notre photo). Ces plaques montrent des images fixes et animées des décombres, ainsi que des reportages des conséquences du désastre.
Un ascenseur panoramique permet d'accéder à l’étage. Si l’ambiance est sombre et tragique au rez-de-chaussée, elle devient plus lumineuse.
Les plaques qui s’élèvent du sol du rez-de-chaussée vont vers la lumière et s’éclaircissent au fur et à mesure qu’elles montent. Elles montrent les divers projets d’urbanisme sur la coursive (notre photo) et les guident jusqu'aux salles d'exposition.
La première met en exergue l’énergie collective de la reconstruction. Les grands concepteurs et bâtisseurs sont présentés. Une table de médiation et un atelier pour enfants proposent une expérience supplémentaire.
Le long du corridor, un film panoramique est diffusé sur un écran LED situé à l’extérieur, à l’arrière du fronton de la façade (notre photo), et ouvre sur une vidéo panoramique d’Agadir, légèrement visible par le passant dans la rue, pour l’attirer vers le musée.
Les visiteurs découvrent aussi 12 projets phares de la reconstruction urbaine et architecturale de la ville (notre photo). Parmi ceux-ci : la caserne des pompiers et sa haute tour reconnaissable de loin et la Coupole destinée à abriter un marché de gros, qui n'a jamais été utilisée à cet effet, mais qui est en train de revivre actuellement. Une table intègre des maquettes 3D reliées à des bornes interactives intégrant une maquette 3D. Deux de ces bornes sont situées plus bas pour être accessibles aux enfants.
Localisation du musée : ancien bâtiment de la Banque Al-Maghrib (photo), situé sur l'avenue Général Kattani.
Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h, sauf le mardi.
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