Le palais El Badi de Marrakech la légendaire est un peu considéré comme le Versailles marocain. Edifié à la fin du XVIe siècle par le sultan saâdien Ahmed al Mansour, ce joyau de l'art islamique s'inspire des plans de l'Alhambra de Grenade.
Durant sa construction, qui a duré un quart de siècle, une multitude d'ouvriers, nous dit-on, accoururent d'Europe pour contribuer à sa magnificence. Un clin d'oeil, sans doute, à la migration actuelle, qui emprunte le sens inverse, ou la relativité de la domination des civilisations.
Une immense esplanade
Marbres d'Italie, onyx, mosaïques et revêtements de feuilles d'or ornaient les murs et les plafonds des 360 pièces du palais. Aujourd'hui, il ne reste qu'une immense esplanade presque nue, peuplée de touristes, d'orangers et de cigognes (photo ci-dessus).
C'est ici que se déroule le Festival annuel du folklore marocain. Dès 2011, le Palais El Badi accueillera aussi le Festival Le Marrakech du Rire créé par Jamel Debbouze.
Les bons guides vous montreront que, jadis, le palais s'étendait des centaines de mètres plus loin qu'actuellement, ainsi que le minbar (chaire à prêcher), chef-d’œuvre de l’art islamique exécuté à Cordoue et récemment restauré par la fondation de la richissime Américaine Peggy Guggenheim, dont la famille est d'ailleurs d'origine suisse.
Parti pour Meknès
Le déclin du palais El Badi remonte à la fin du XVIIe siècle, lorsque le sultan alaouite Moulay Ismaïl - ancêtre de l'actuel roi du Maroc Mohammed VI - en a transféré les plus grandes richesses pour construire la ville impériale de Meknès. D'où son état actuel, dépouillé, mais non sans grandeur...
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