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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

Le puits prolongé à 120 m : et l'eau de la nappe phréatique apparut !

Dernière mise à jour : 18 mars 2020

C'est peu dire que l'eau est indispensable au Jardin aux Etoiles pour y faire pousser les arbres, les plantes, les fleurs et alimenter les bassins qui constitueront le jardin arabo-andalou (voir mon message du 19 avril 2008 Le jardin andalou : un langage universel) qui est mon but ultime ! Mon douar d'Ouled Alioua se trouve en zone irriguée, mais vu la sécheresse de ces dernières années, les tuyaux métalliques censés nous amener le précieux liquide retenu dans les lacs de l'Atlas demeurent désespérément secs.

L'eau du réseau, elle, subit des coupures intempestives et son prix a tendance à prendre un inquiétant ascenseur. Restait donc l'ancien puits du terrain Bhira. Mais il était tombé en partie en ruine : ses quelque 18 mètres de profondeur - totalement insuffisants ! - menaçaient de s'effondrer.


L'assainissement intervenu a permis de faire table rase des broussailles et d'une canalisation dont la vétusté n'annonçait rien de bon.


Brahim, le jardinier, a aussi profité de l'opération pour mieux entretenir les figuiers et le grenadier tout proches, désormais arrosés avec régularité. Le puits a ensuite été percé plus profondément. Il a été nécessaire de descendre à 120 mètres de profondeur, afin d'atteindre la nappe phréatique du Souss, dangereusement surexploitée ces dernières décennies pour les besoins de l'agriculture et dont le niveau ne cesse de baisser.


La partie supérieure du puits est a été précieusement couverte (deuxième photo). Mon futur château d'eau constituera les réserves nécessaires. Ce réceptacle permettra ensuite de distribuer l'eau en direction de la villa et de la piscine. Il alimentera aussi l'arrosage, qui interviendra selon le système du goutte-à-goutte, moins gourmand en eau et dont le calme débit est favorable à la pousse.


Je n'ai pas assisté à ce moment en direct, mais on l'a immortalisé pour moi dans la vidéo ci-dessus : l'eau a surgi des profondeurs, très légèrement tiède et chargée de terre. Pourquoi un tout petit peu tiède ? Parce que la nappe phréatique du Souss contient des zones chaudes. Un projet de centre thermal est d'ailleurs envisagé sur les contreforts de l'Atlas, juste au-dessus d'Agadir - mais "envisagé" ne veut pas forcément dire "réalisé", plus encore au Maroc qu'en Europe...


La présence de terre dans l'eau est due à un effondrement de la dernière partie du puits. Il faut donc se résoudre à consolider le forage entier par une grosse protection métallique (dernière photo ci-dessus). Et ce n'est pas donné... Moulay Omar connaît la question de l'irrigation sur le bout du doigt et a donné son avis : cette consolidation est indispensable. Ce sont donc quelques dizaines de milliers de dirhams qui vont y passer, pour ne pas parler de centaines de milliers de dirhams...



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