Le roi Mohammed VI a présidé mardi à Drarga (est d'Agadir) une cérémonie en vue de la réalisation d'un parc industriel de produits de la mer de 150 hectares nommé Haliopolis, qui nécessitera un investissement de 6,6 milliards de dirhams (550 millions d'euros environ). Ce méga-projet, l'un des plus importants de ce type en Afrique du Nord, sera réalisé en deux tranches, dont la première est prévue courant 2010.
Offrant, comme en Europe, une gamme diversifiée de services (terrains équipés, unités prêtes à l'emploi, bureaux), Haliopolis est appelé à créer 20'000 emplois, dont 13'000 directs, et à accueillir tant des usines actuelles, si importantes pour la région (voir Port d'Agadir : premier du monde pour la sardine), que de nouvelles unités.
Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un plan baptisé Halieutis, pour moderniser la flotte de pêche, les ports et les industries de transformation (voir La pêche au Maroc, secteur à fort potentiel de développement, mais...). Deux pôles du même type sont prévus à Tanger et à Laâyoune/Dakhla. Selon Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche, que l'on aperçoit à droite aux côtés du souverain, le plan Halieutis vise la durabilité de la ressource et devrait faire passer les exportations des produits de la mer à 2,13 millards d’euros en 2020, contre 0,820 milliard en 2007. La pêche maritime contribue aujourd’hui à 2 à 3 % du produit intérieur brut (PIB).
Le même jour, le roi a également lancé des travaux de construction pour reloger quelque 12'000 habitants d'anciens bidonville, à Tikiouine (Tikiouine : un soir de la vie ordinaire dans la banlieue d'Agadir), Bensergao, Agadir et Anza, ainsi que cinq grands projets touristiques : Founty (266 hectares), Tamaounza (174 hectares), Taghrout Tamarght (686 hectares), Aghroud (594 hectares), ainsi que Tifnit (196 hectares.
Poursuivant son périple dans la région, le souverain a inauguré hier un ensemble de bâtiments voué aux produits de la mer à Aglou, dans la province de Tiznit, qui concerne 275 marins pêcheurs : une halle aux poissons, 46 magasins de poissons et de fruits de mer. La coopération avec les îles Canaries a permis de financer une fabrique de glace d'une capacité de 800 kg par jour et deux éoliennes.
Le but de l'opération consiste à améliorer les conditions de vie et de travail de ces marins. Bénéficiant désormais de la sécurité sociale, de la couverture médicale et d'un accès facilité à des financements, ceux-ci ont manifesté leur satisfaction (photo Le Matin ci-dessus). La pêche artisanale est confrontée à un relatif éparpillement des communautés de pêcheurs, à un manque d'hygiène et à des conditions difficiles de travail.
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