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Photo du rédacteurJean-Luc Vautravers

Les tares de l'administration marocaine dénoncées : trop souvent manque de volonté et incompétence

Dernière mise à jour : 20 févr. 2020


Présentation  des résultats du think-thank
Photo Aissa Saouri - Le Matin.ma

Le think thank Al Mountada, indépendant, mais proche du Rassemblement national des indépendants (RNI), présidé par Aziz Akhannouch, vient de dénoncer les tares qui caractérisent trop souvent l'administration marocaine. Selon lui, la mise en chantier rapide de la régionalisation avancée voulue par le roi Mohammed VI se heurte au manque de volonté et à l'incompétence des fonctionnaires. A cela s'ajoute, d'après lui, le manque d'implication des citoyens.


Ces critiques rejoignent nombre de remarques faites par les investisseurs et acteurs étrangers actifs au Maroc. Elles ont été présentées lors du 1er Colloque national de la régionalisation avancée qui s'est déroulé les 20 et 21 décembre à Agadir, en présence de quelque 1'400 élus nationaux, représentants de secteurs ministériels et d’institutions constitutionnelles, universitaires, experts nationaux et internationaux ainsi que représentants des instances consultatives des différentes régions du Royaume. Parmi eux, le premier ministre Saâdeddine El Othmani (au centre sur la photo ci-dessous).

Photo Aissa Saouri - Le Matin.ma

Bilan après quatre ans


Objectif de ce colloque : établir le bilan de l’expérience marocaine, quatre ans après le lancement du chantier, en mettant l’accent sur les acquis et les manquements. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a donné lecture d'un message royal dans lequel le souverain a appelé à l’accélération du chantier de la régionalisation et invité les parties prenantes à « examiner, les moyens de mettre les régions en capacité d’exercer leurs compétences ».


Vives critiques


L'état des lieux dressé par le think-thank Al Mountada a mis le doigt sur "plusieurs dysfonctionnements (...) entravant le bon fonctionnement de ce processus".


Très critique, il souligne "le manque de volonté des administrations pour l’activation de la régionalisation avancée", ainsi que "le manque de réflexion autour des modalités de financements nécessaires aux programmes de développement des régions".


Le rapport déplore également "la rareté des compétences au niveau territorial » accentuée par « le manque de collaboration avec les ministères et certaines entreprises publiques pour assurer le transfert des ressources humaines qualifiées".


Enfin, Al Mountada relève que trois régions, toutes situées au nord du Royaume, accaparent 70 % des investissements publics. Elles créent aussi 60 % de la richesse nationale.


Recommandations


Les recommandations destinées à corriger cette situation concernent notamment "la fixation d’un minimum commun des compétences à transférer aux régions avec la priorité aux prérogatives ciblant l’amélioration de la qualité de vie des citoyens". Il s'agit aussi "d’appuyer le rôle des régions pour améliorer leur attractivité territoriale et renforcer les ressources humaines".


Enfin, le think-thank recommande de mettre en œuvre une "la charte de la déconcentration administrative"et de transférer "les ressources nécessaires aux services déconcentrés".


Un nouvel état des lieux a d'ores et déjà été fixé à l'année 2021.

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