Petit rappel pour comprendre ce qui va suivre. En mai dernier a eu lieu la vente aux enchères de pièces de mobilier, de tableaux et de services de table du prestigieux hôtel de la Mamounia de Marrakech. Entre autres événements célèbres, Alfred Hitchcock y tourna en 1956 «L’homme qui en savait trop» (photo-montage ci-dessus). La Mamounia rouvrira ses portes dans quelques jours, plus luxueuse que jamais, après avoir reçu quelques coups de baguette magique de la star de la déco Jacques Garcia. Le service d'ordre de la Mamounia aurait toutefois quelques leçons de savoir-vivre à recevoir, ainsi qu'on le lira ci-dessous.
L'étude française dirigée par Claude Aguttes avait été chargée de cette cession, à laquelle j'ai participé par Internet. J'ai été le dernier enchérisseur s'agissant des 99 pièces du service de table de droite, mais bizarrement je n'ai pas touché mon lot.
Un "arrangement proposé"
Je n'ai pas lâché mon os, car trop c'est trop... La publication de mes trois messages sur Internet, en toute transparence, a toutefois eu une conséquence inattendue. Le commissaire-priseur Claude Aguttes m'a proposé un "arrangement". Moyennant la suppression immédiate de ces messages, qui ternissaient (à juste titre !) sa réputation à un moment crucial, il se faisait fort de récupérer les pièces de mon service de table lors de la seconde vente aux enchères qu'il organisait.
Notre commissaire allait donc se transformer en prestidigitateur (photo ci-dessus). En compensation des ennuis qu'il m'avait créés, il allait, prétendit-il, sortir ni vu ni connu de la vente un lot qui ressemblait étrangement à celui que j'avais gagné lors de la première mise aux enchères ! Je retrouverais mon bien et l'assistance n'y verrait que du feu.
Hélas, malgré des rappels et des échanges de courriels, je suis toujours sans nouvelles de ce fameux service !
Je n'ai qu'un tort : avoir cru sur parole le si honnête Claude Aguttes
J'ai à nouveau tenté de prendre le taureau par les cornes, en me rendant au dépôt de la Mamounia, situé dans la zone industrielle de Marrakech, puisque on m'avait dit que mon service (image ci-dessus) s'y trouvait. Le brave gardien me répondit que tous les objets des deux ventes avaient été débarrassés.
Pas découragé (enfin si, quand même un peu...), je pris la direction de la Mamounia en rénovation. Je vous passe les détails et l'amabilité de l'accueil... Bref, à force d'insistance, je parvins à l'intérieur de cette forteresse et trouvai le comptable de l'hôtel. Celui-ci ne put rien me dire que je ne savais déjà. Les lots de la vente de la vente aux enchères s'étaient volatilisés, tels la fumée de la lampe d'Aladin...
J'avais eu le tort de croire sur parole le si honnête Claude Aguttes...
Les agents de sécurité de la Mamounia à l'oeuvre
Ayant pris quelques photos des sous-sols de la Mamounia en cours de rénovation pour vous en faire profiter, vous les lecteurs de ce blog, je fus rapidement arrêté dans mon élan, manu militari, par des agents de la sécurité du palace, à l'intelligence aiguisée et à la finesse inoubliable. Je fus donc contraint de supprimer ces prises de vue, de nature à menacer - au moins - la sécurité de la moitié de la planète ! Voilà pourquoi l'illustration ci-dessus est censurée.
Je n'étais pas arrivé au bout de mes peines : ayant rejoint ma voiture dans le parking, je fus agressé par un autre de ces agents, à la perspicacité si remarquable. Ledit personnage tenta de me dérober mon appareil de photo alors que je me trouvais assis dans ma Berlingo. Un coup de corne helvétique sonore et un direct du gauche eurent raison de l'impudent... Faut pas pousser ! J'ai un témoin à citer à la barre, si nécessaire ;-)
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