Ces compositions éclatent de vie ! Elles sont dues aux pinceaux de peintres du Maroc regroupés à l'enseigne d'un site, qui s'appelait précédemment Art Maroc, et se présente comme "l’exposition picturale la plus riche jamais réalisée sur le Maroc" : 2'000 tableaux de quelque 80 artistes contemporains, certains relativement connus, d'autres beaucoup moins. C'est une très belle initiative pour faire connaître au plus grand nombre une magnifique palette de styles et de couleurs.
Le site des artistes marocains met actuellement en exergue une exposition d'Alain Capouillet qui se tient à Marrakech. L'œuvre de ce peintre d'origine française établi depuis quelques années au Maroc comprend plusieurs facettes. J'ai choisi (ci-dessus) cette huile sur toile qu'on peut voir à la fois comme une œuvre figurative et abstraite.
Barrés par la réputation étouffante des Majorelle, des Delacroix et autre Paul Klee, les artistes marocains, y apprend-on, n'ont véritablement émergé dans leur pays qu’au début des années 1960.
Première image, au chapitre des sujets incontournables, le ksar d'Aït Ben Haddou, qui figure au patrimoine mondial de l'Unesco, est interprété de manière dramatique par Albert Pilot, autre artiste d'origine française. Deuxième image : j'ai repéré cette ouverture en direction de la place Jama El Fna de Marrakech signée Fanida M'kinski, qui se révèle être une mère de famille autodidacte et talentueuse.
J'ai eu un coup de cœur immédiat pour la peinture de Majid Benamri. Teintes magique ! Ses compositions, du moins celles publiées sur le site, utilisent exclusivement le format en hauteur. J'ai donc été contraint de recadrer le chariot marrakchi de la troisième image pour l'insérer dans le format habituel de mes illustrations.
Première image : nous revoici dans la thématique équestre chère à Hassan El Glaoui. Gounimi se montre énergique et plein de force à la fois dans la manière de mettre en scène le sujet et dans le trait. Deuxième image : Constantin Nepo signe une scène de "Musiciens d'Agadir" forcément imazighen dont le r'bab et le naquous (voir Hommage à la poésie amazigh au Musée des Arts premiers de Paris) sont le vrai sujet.
Les artistes marocains s'émancipent des thèmes éternels. Troisième image : dans "Du côté d'Amgala", Oussman Gassem suggère davantage qu'il ne décrit. C'est superbe.
Première image : Abdelkader Ghorbal, autre autodidacte, excelle dans le surréalisme, ici en parenté avec Salvador Dali. Ses œuvres, comme de nombreuses autres signées de ses confrères, peuvent être acquises par le biais du site. C'est aussi le cas de celles de Youssef Zouhari (deuxième image). Avec lui, nous voici arrivés à l'abstraction pure.
Marlis Thétard (dont j'ai parlé dans le message Artiste française ou artiste marocaine ?), qui envisage de s'établir au Maroc, ne déparerait pas dans cette galerie.
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