Au départ boudée par les investisseurs, car c'est celle qui présente le plus de risques, mais aussi de potentialités, la future station Plage Blanche du Plan Azur, dont on voit ci-dessus et ci-dessous deux maquettes, sera la dernière à être construite. Elle a pour ambition de créer une oasis au bord des 42 km de plages et de dunes de sable blanc...
La taille de la station prévue sera comparable à celle de Taghazout (24'000 lits, dont la moitié en hôtellerie). La concession de Plage Blanche a été attribuée au groupe FADESA, première société de promotion immobilière en Espagne et déjà en charge de la station de Saïdia, pour laquelle elle était d'ailleurs la seule à soumissionner. Selon les plans actuels, le premier établissement de Plage Blanche devrait ouvrir ses portes en 2012. Les travaux devraient s'échelonner jusqu'en 2020.
Pour aménager la future Taghazout (illustration ci-dessus), le gouvernement marocain a fait confiance au fonds de placement et d'investissement américain Colony Capital, qui l'a emporté au terme d'un appel d'offres international auquel avaient participé sept candidats d'envergure.
En Europe, ce géant mondial de l'hôtellerie et du secteur des casinos occupe des positions importantes au sein du groupe français Accor (Sofitel, Mercure, Ibis, Formule 1), du groupe Barrière, déjà très actif à Marrakech, ou encore des magasins Carrefour et du club de football Paris Saint-Germain, actuellement en piètre état. Ce fonds est aussi à l'origine de la luxueuse Costa Smeralda, créée au nord de la Sardaigne. C'est dire qu'il vise davantage le très haut de gamme que les formules "petit budget"... Colony Capital s'est allié dans cette affaire à un opérateur des Iles Canaries. Satocan et Lopesan. Auparavant, le mandat de l'aménagement de Taghazout avait été retiré au groupe saoudien Dallah Al Baraka, qui n’avait pas respecté ses engagements financiers. 8'000 emplois directs et 40'000 indirects
Le projet est immense, puisqu'il s'agit d'investir 3,5 milliards de francs suisses, pour créer 21'000 lits. A titre de comparaison, Agadir, première destination balnéaire du Royaume, en a actuellement 27'000. Taghazout devrait, nous dit-on, générer l'apparition de 8'000 emplois directs et 40'000 indirects.
Le camping, apprécié de mon ami Adbellatif, technicien de la commune de Sidi Boumoussa (voir Avec Abdellatif à Agadir), vient d'être totalement détruit. Un autre ami, Saïd, exploitant d'un cybercafé à El Gfiffat, tout près d'Ouled Alioua, me signale que les machines de chantier sont en plein travail, afin d'aménager les routes d'accès. L'ouverture du premier hôtel est annoncée, de manière optimiste, à l'horizon de l'été 2009. Le projet, qui devrait se concrétiser sur une durée de 10 ans, prévoit aussi deux golfs, une médina avec commerces et artisanat, un spa, une clinique spécialisée en arganothérapie et un institut de l'arganier. Et ce n'est pas tout. Un nouveau programme nommé Azur extension a été mis en place. Il prévoit notamment l'ouverture de la station de Dakhla, dans l'ex-Sahara espagnol, que le Maroc considère comme faisant partie de son territoire.
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