Les premiers vols commerciaux directs entre Israël et le Maroc ont démarré ce dimanche 25 juillet, à la suite de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays, dans le contexte de la reconnaissance, par les Etats-Unis, de la souveraineté marocaine sur l'ancien Sahara espagnol, appelé aujourd'hui "Provinces du Sud" par le Royaume.
Parti de l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv-Jaffa, un premier avion de la compagnie israélienne Israir a atterri à 12 h 45 à l'aéroport de Marrakech Menara, au terme d'un vol d'un peu plus de 6 heures (photo ci-dessus). Cet Airbus A320 a été accueilli avec les canons à eau des pompiers, le traditionnel «water salute», célébrant l’arrivée de ce vol inaugural transportant un peu moins d'une centaine de passagers. Un second aéronef, un Boeing Dreamliner 787-9, s'est posé à 15 h 30, sur le tarmac du même aéroport. Il portait cette fois les couleurs de la compagnie nationale El-Al.
Pour leur souhaiter la bienvenue, les touristes israéliens ont été accueillis avec des dattes, du lait, du thé à la menthe et de petits gâteaux marocains. L'activiste pacifiste Houda Belkadi El Haloui leur a offert des roses blanches.
Trois compagnies israéliennes et la RAM
La compagnie El-Al a annoncé cinq vols par semaine vers Marrakech et Casablanca, à partir de quelque 250 dollars. Israir met en vente des billets pour Marrakech dès la mi-août, puis trois ou quatre fois par semaine, dès le mois de septembre, pour un peu moins de 500 dollars. Si l'on en croit la compagnie Arkia, elle va, elle aussi, lancer des vols, à partir du 4 août. Ces trois transporteurs ont pour objectif d'emmener 38'000 passagers vers le Maroc d’ici à fin décembre prochain.
Même s'il n'est pas encore possible de réserver des billets sur son site, la compagnie nationale marocaine RAM entend aussi participer à la fête. Elle devrait embarquer 12'000 passagers durant la même période. A partir de 2022, le Maroc compte sur un objectif annuel de 200'000 touristes.
La communauté marocaine en Israël avoisine les 800.000 personnes, dont beaucoup sont nostalgiques de leur pays d'origine ou de celui de leurs parents. De nombreux sites religieux concourent aussi à l'attrait du Maroc pour les Israéliens d'origine marocaine les plus pratiquants. Parmi ceux-ci, le cimetière de Taroudant et le mausolée de Rabbi David Ben Barroukh Cohen Azogh, à une trentaine de kilomètres à l'est de Taroudant.
Optimisme prudent
Au vu des chiffres actuels des contamination du coronavirus, une nouvelle fermeture des frontières aériennes n'est pas exclue. Mais tant le Maroc qu'Israël ont atteint de bons pourcentages en matière de vaccination, de sorte qu'un optimisme prudent est de mise.
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