Quelles terres cuites choisir pour revêtir la dalle entourant la piscine ? Je me suis plus ou moins décidé pour le modèle ci-dessus, que m'a montré Abdelwahab, dans son chantier de la Tour de toile, à Ouled Brahim.
J'avais compris que ces terres cuites assez rustiques étaient fabriquées dans l'Atlas. Or il se révèle qu'un modèle du même type provient d'un four situé à Ouled Teima, tout près du Jardin aux Etoiles. N'ayant pas vérifié cette information sur place et habitué aux informations parfois un peu... approximatives qui circulent au Maroc, je donne l'information avec prudence !
Je me propose d'aller prochainement visiter le four d'Ouled Teima (dont il est certain qu'il existe !). Il semblerait en effet possible d'obtenir des pièces sur commande. Rassurez-vous, je ne vais pas multiplier le logo du Jardin aux Etoiles sur ma plaza. Mais un effet graphique n'est pas à exclure, soit sous la forme d'une terre cuite traitée spécialement toutes les 20 ou 30 pièces, soit sous la forme d'une bordure autour de la piscine ou de la plaza.
J'exclus en revanche plutôt un revêtement extrêmement sophistiqué comme celui de cet hôtel de la palmeraie de Marrakech, constitué de zelliges et de bejmats de grand prix que je préfère réserver à l'intérieur de la maison. Je ne choisis pas non plus les grands carrelages noirs et blancs qu'on trouve par exemple autour de la piscine de mon amie Noëlle, qui représentent l'extrême inverse.
Il est également temps de se préoccuper du revêtement des murs intérieurs. C'est décidé depuis longtemps : le tadelakt sera roi. Les deux artisans de Taroudant dont je vous avais déjà parlé, Ali et Ahmed, viennent d'effectuer des essais au Jardin aux Etoiles.
Ils me proposent une intéressante gamme de revêtements, qui vont du tadelakt de terre, de couleur naturelle, jusqu'au tadelakt fin. Les tonalité violet (pour la suite Tiznit) et safran (par exemple pour le salon Atlas, qui n'est pas très éclairé) me plaisent beaucoup.
Il est recommandé d'utiliser plusieurs couleurs de tadelakt, par exemple une par pièce. Mais il faut aussi éviter les excès. Par exemple le voisinage d'un vert et d'un rouge que j'ai déniché dans un riad de Marrakech. A mon avis, trop c'est trop.
Je dois maintenant négocier les prix avec Ali et Ahmed. En principe, la meilleure solution consiste à acheter soi-même les matériaux : chaux dite de Marrakech, terre spéciale, pigments. L'artisan vous facture, lui, la main-d'oeuvre. Il faut évidemment marchander dur !
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