Une nouvelle équipe de spécialistes du tadelakt en provenance d'Agadir et réunie par Karam s'est mise au travail au Jardin aux Etoiles. Elle avance rapidement, bien qu'il s'agisse d'une technique complexe.
La chambre Taroudant a reçu son revêtement brun-rouge, sur la face ouest (première photo), puis au plafond (deuxième photo). Il n'y a désormais plus de frise, qu'Ali jugeait pourtant indispensable, et il n'y a plus qu'une qualité de tadelakt : le tadelakt fin. Exit donc le faux tadelakt de terre.
De nouvelles teintes ont été composées et les couleurs de chaque pièce attribuées. Le rouge que montre Lahcen ira égayer la cheminée du Salon Atlas central, alors que du jaune safran recouvrira les murs environnants. Le bleu qui se situe juste en dessous a été choisi pour la salle de bain de la suite Marrakech.
Un tadelakt spécial
Pour le patio de 20 mètres qui court le long du rez-de-chaussée, qui prendra bientôt le nom de galerie Souss, j'ai opté pour le revêtement qu'on voit sur la deuxième photo. Il s'agit d'un tadelakt spécial, composé de chaux, de pigments et de fétus de paille, qui lui donnent un caractère plus rustique. J'ai longtemps hésité à ce sujet. Et finalement je me suis décidé en faveur d'une solution qui réserve exclusivement le tadelakt fin à l'intérieur, accompagné des terres cuites de Fès. Etant ouvert sur la plaza, le patio, lui, aura un style qui le rapproche davantage de l'extérieur. Son sol sera vraisemblablement mixte : des carrés de ciment teinté entourés de zelliges bruts. Cela dit, le tadelakt rustique n'est pas moins cher que le tadelakt fin : 110 dh le mètre carré, couche d'accroche comprise.
Alors qu'Ali le préparait dans le Salon Atlas, le tadelakt tire désormais 24 heures dans un rectangle installé sur le terrasse Souss (dernière photo) avant d'être apposé sur les murs.
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