Le soleil marocain est devenu un atout considérable dans la recherche d'énergies vertes. Le Royaume possède le plus grand parc de panneaux solaires du monde, à Ouarzazate, avec à la clé la bénédiction du roi Mohammed VI. Ses côtes se prêtent aussi bien aux éoliennes, dans les régions venteuses. Une quinzaine de parcs ont été créés, de Tanger à Aftissat, près Boujdour, dans les provinces sahariennes du sud. Le plus puissant parc éolien, qui est en même temps le plus important d'Afrique, est celui de Tarfaya. Quelques kilomètres plus loin que l'ancien Cap Juby d'Antoine de Saint-Exupéry, en longeant l'interminable route Nationale 1, dont la finition sera bientôt en vue, on aperçoit de spectaculaires éoliennes (notre photo). Ce parc de 131 mâts, dont la puissance est de 300 mégawatts, contribue non seulement à produire l'électricité dont le pays a besoin, mais prépare encore le terrain à la production d'hydrogène vert, considéré comme l'énergie propre de demain.
Les énormes besoins énergétiques des économies développées nécessitent d'avoir recours à l'hydrogène pour atteindre les ambitieux objectifs qui ont été fixés en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
L'Union européenne a par exemple fixé une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 (notre graphique). Le développement industriel de l'utilisation de l'hydrogène doit toutefois affronter de nombreux défis: prix de la transformation, coût de l'électricité, décentralisation, développement massif des renouvelables,
L'hydrogène, qui n'émet aucune pollution, est obtenue grâce à un électrolyseur alimenté par de l'électricité (notre photo). C'est dans ce contexte que la production électrique marocaine présente des avantages, en premier lieu pour la décarbonisation marocaine, qui reste largement à faire. Le Royaume se situe en effet à la 16e place des pays les plus polluants par habitant.
En second lieu, l'électricité marocaine, dont les capacités de développement peuvent être considérées comme infinies (notre photo), sera à même de venir massivement en appui aux propres productions européennes, qui font actuellement l'objet de recherches, y compris dans les rochers alpestres. Il y a toutefois encore loin de la coupe aux lèvres !
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