J'étais venu pour la première fois au Maroc en 1999. C'était début mars et partout étaient accrochés des portraits de Hassan II, à l'occasion de la Fête du trône, jour anniversaire du couronnement du souverain. Rien ne l'indiquait, mais ce roi aimé de ses sujet mais controversé vivait ses dernières semaines. Quatre mois plus tard, il disparaissait brusquement.
Le voyage organisé auquel nous participions - une bonne formule pour un premier contact - nous avait emmenés au Palais Salam de Taroudant (ci-dessus).
Une halte alors bienvenue et rafraîchissante, devenue aujourd'hui vieillissante. Particularité de l'ancien palais du caïd de Taroudant, allié à la France sous le Protectorat : il est adossé aux murailles historiques de cette autre "ville ocre", connue dans le passé pour son esprit rebelle face au pouvoir alaouite.
J'avais mentalement photographié ces remparts, que j'avais trouvés riches de tous les mystères du Maroc. J'avais alors vécu quelque chose d'indéfinissable : un moment comme on en traverse quelques-uns dans l'existence, lorsqu'un ange passe et que les sentiments ressentis atteignent un certain paroxysme.
Je ne savais pas que j'y reviendrais. Mais l'ignorais-je vraiment ?
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