La cité de Taroudant présente la particularité d'avoir élu comme président de commune Abdellatif Ouahbi, en septembre 2021. Celui-ci se trouve être un acteur politique important à Rabat, en qualité de président du PAM, parti dont le tracteur est l'emblème, ce qui lui a valu le poste de ministre de la justice dans le gouvernement d'Aziz Akhannouch, avec lequel l'entente est au demeurant assez... fluctuante. Bref, cet homme de pouvoir n'a pas oublié sa petit ville, en y faisant prévoir la construction d'un nouveau Palais de justice aux lignes prestigieuses (notre photo).
Le Palais de justice roudanais comprendra un rez-de-chaussée et deux étages et sera construit sur une surface de 2,2 hectares, aménagements extérieurs compris. Il trouvera place dans le quartier nord de la ville de Taroudant, devant le Lycée technique que montre notre photo et comprendra deux bâtiments distincts. D'un coût de 110 millions de dirhams (11 millions d'euros), le premier abritera le tribunal de première instance. Le second, réservé au département de la justice de la famille, sera érigé pour 46 millions de dirhams (4,6 millions d'euros). Il abritera aussi un centre d'archivage et des surfaces à destination des juges. Prévus pour durer deux ans, les travaux devraient s'achever, si tout va bien, à la fin de l'année 2024.
Aux yeux du ministre de la justice, ce projet vise à rapprocher l’administration judiciaire des citoyens, afin que ceux-ci puissent accéder facilement à la justice. Pour Abdellatif Ouahbi, il est "inadmissible" que les justiciables doivent effectuer 300 km pour suivre leurs dossiers auprès des tribunaux de la Cour administrative d’appel et de la Cour commerciale d’appel de Marrakech.
Le même principe a guidé la création de trois sièges de juge résident, à Ouled Berhil, Tafingoult et Taliouine, inaugurés l'an dernier. Notre photo montre le ministre de la justice devant le nouveau bâtiment de cette dernière localité.
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