Volubilis se développa grâce à l'abondance de l'eau, à la vigne et à l'olivier, auquel le Maroc ambitionne aujourd'hui de redonner toute sa place, afin d'en devenir le premier producteur mondial. Cette carte montre à quel point l'Antiquité parvint à transformer les environs de Volubilis en une région riche en cultures, grâce à l'apport d'eau provenant des rivières (oueds) de l'arrière-pays de Volubilis.
Introduite par les Phéniciens dans leurs comptoirs nord-africains, la culture de la vigne prend son essor avec la conquête romaine (Ier siècle). Les trois grandes cités de Maurétanie tingitane (en rouge foncé sur la carte de l'Empire romain ci-dessus) se nomment Tingis (Tanger), Lixus (Larache) et Volubilis. Autour de chacune de ces cités, la vigne croît avec succès.
Elle est le plus souvent associée aux céréales et à l'olivier. Des pressoirs sont construits et l'on consomme sur place l'essentiel de la production.
Lorsque les Arabo-musulmans prennent pied au Maroc, à partir du VIIe siècle, ces villes sont en ruine et le vignoble se trouve en pleine décrépitude.
Après une longue éclipse de 15 siècles, le vin a été réintroduit sur la terre marocaine au temps du Protectorat français, au début du 20e siècle, et il continue aujourd'hui de porter haut la réputation du Royaume, bien que l'islam l'interdise dans la mesure où il mène à l'ivresse. L'un des crus les plus intéressants porte le nom de Volubilia, gamme déclinée en plusieurs vins, présentés comme un hommage aux agapes de Volubilis... Le Domaine de la Zouina compte 85 hectares de vigne et peut être visité, entre Meknès et le Moyen Atlas, à 45 minutes de Volubilis.
Le vin est célébré par les extraordinaires mosaïques de Volubilis. Sur la première photo, Bacchus découvre Ariane endormie.
Quant à l'huile d'olive, les Romains maîtrisaient parfaitement l'art de la produire. Le pressoir de la deuxième photo a été reconstitué sur le site pour en administrer la preuve.
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