Le Jardin aux Etoiles
Riad entre Agadir et Taroudant, au sud du Maroc
Location de vacances chez un résident suisse
Vallée des cédrats : magique découverte
L'Anti-Atlas réserve bien des surprises magnifiques, si on sait l'explorer. L'une des plus belles découvertes que l'on puisse y faire est la Vallée des cédrats, un canyon magique auquel on accède depuis Tamguinsift, douar de l'oued Assadss, à une heure de notre riad. Il faut ensuite marcher sur 3 km pour accéder à des merveilles... Comptez une journée : la marche dure environ 1 heure et demie à l'aller, parce que ça monte, surtout dans la dernière partie, et une petite heure au retour. Prévoyez de pique-niquer chemin faisant. Un instant où le temps suspendra son vol...
A Adouar, sur la route express, prendre la direction d'Assadss.
Une construction imposante, en pisé.
Votre véhicule ne peut pas aller plus loin. Il faut le garer à proximité de la mosquée qu'on distingue en blanc.
Localité berbère par excellence. Les noms berbères commencent en général par la lettre "t "et finissent par la lettre "t".
L'eau qui subsiste dans l'oued descend jusqu'à Tamguinsift.
Lorsque l'eau s'écoule dans la canalisation, il faut enjamber celle-ci avec précaution. Chemin faisant, on rencontre de très aimables Berbères.
L'Asadds est la plupart du temps asséché dans la partie inférieure de son cours.
Le gravier est un cadeau de l'oued.
Des palmiers s'élancent d'un trait vers l'azur du ciel.
Des rochers avant d'arriver aux cédrats
C'est celui des cédrats
C'est celui des cédrats.
Du Jardin aux Etoiles à Tamguinsift, puis aux cédrats
De notre riad, il faut emprunter la route express jusqu'à Adouar. Au rond-point, prendre la direction d'Assadss. On peut laisser son véhicule au bord de la route à Amagour. La piste est toutefois suffisamment sûre pour poursuivre jusqu'à Tamguinsift. La marche sera ainsi moins longue. Il convient de garer son véhicule dans cette dernière localité, puis de commencer une marche assez longue et... magnifique.
Il faut compter trois kilomètres en terrain difficile. Indispensable : emporter beaucoup, d'eau avec soi, surtout s'il fait chaud, ce qui est fréquemment le cas ! Au fur et à mesure que l'on remonte le lit de l'oued Assadss, la végétation verdit. Des palmiers s'élancent d'un trait vers l'azur du ciel. La marche n'est pas toujours aisée. Des chemins non signalés ont été aménagés à mi-coteau, des deux côtés de l'oued. Pour une première, nous conseillons de vous faire accompagner d'un guide. Nous recommandons David, tel. 00212 693 817 830.
Photo Patrick Mayne
Le paradis des cédrats est aussi celui d'une végétation luxuriante, qui bénéficie d'un arrosage permanent.
Les Berbères prennent un soin extrême à les faire croître dans de bonnes conditions.
Ceux qui poussent au bord de l'oued Asadss sont francs. Cela signifie qu'ils ne sont pas greffés.
Les cédrats ne portent qu'un nombre limité de fruits.
Des habitats peu habités s'égrènent le long de la canalisation qui alimente les cédratiers.
Elles se plaisent et se reproduisent dans cet univers humide.
Des ouvrages en pierre facilitent le confort de la marche.
L'eau du ruisseau est ingénieusement répartie en direction des cédratiers par un système de petites écluses.
Les fruits poussent parfois entre des branchages.
S'ils poussent sans donner l'impression d'avoir été plantés à des endroits précis, les cédratiers sont néanmoins protégés par des filets.
L'oeil se régale.
Le paradis où croissent les cédrats
Tout à coup apparaît le paradis : la végétation luxuriante où croissent les cédrats : un terrain en pente arrosé en toutes saisons par l'oued, canalisé de manière ingénieuse, de sorte que l'humidité est omniprésente. On se croirait parfois en Amazonie ! Les Berbères du lieu sont depuis des siècles, et peut-être des millénaires, les gardiens de la culture traditionnelle des cédrats de l'Asadss. Aussi appelés etrogs ou אתרוג, les cédrats sont des citrus de la famille des orangers et des citrons, très prisés des juifs, dans la mesure où ils sont utilisés durant la fête des Cabanes.
Si l'on ajoute foi aux érudits hébraïques, ils sont cultivés selon les critères de la tradition dans un lieu unique : la Vallée des cédrats de l'Anti-Atlas. Les arbres y sont francs, c'est-à-dire non greffés. Vendus à l'époque aux juifs du Maroc, qui ne sont aujourd'hui plus très nombreux, ces fruits sont donc exportés en direction des commautés juives dans le monde, en particulier celle de New York, parfois à prix d'or pour les plus belles pièces.
Le canyon se fait sauvage.
Chemin faisant, on passe devant des maison traditionnelles en pisé qui ont gardé leur âme.
La marche n'en est pas forcément facilitée.
Pique-nique sous un arganier.
C'est la source de l'oued Assadss
Photo Patrick Mayne
Elle abrite une piscine naturelle merveileuse.
Concrétions spectaculaires.
Des montages magiques.
Derniers regards sur la végétation luxuriante.
On peut emprunter soit les sentiers aménagés à mi-coteau, soit le lit de l'oued dans la dernière partie. On côtoie alors des rochers colorés.
Départ pour le Jardin aux Etoiles !
Des cédrats jusqu'à l'origine de la source
L'oued Assadss n'a pas livré tous ses bonheurs. En remontant le cours d'eau, d'autres surprises attendent les marcheurs. La vallée se fait canyon. Mais tout à coup une grotte apparaît. C'est là où l'oued prend sa source.
Le lieu est absolument magnifique et intact. L'eau qui sourd de la grotte se révèle transparente au possible. Elle forme une piscine qui constitue une invitation pressante à s'y rafraîchir, sous la forme d'un bain de pied on ne peut plus naturel.
Le retour jusqu'au point de départ peut se faire sur l'autre rive de l'oued, histoire de découvrir d'autres plantes, d'autres symphonies verdoyantes. Le début de la descente s'effectue en empruntant l'un de sentiers. Regardez oû vous posez le pied, car la déclivité est forte !
Pour la dernière partie, privilégier le lit de l'oued. Il convient toutefois de remonter de l'Assadss pour retrouver Tamguinsift et votre véhicule. La journée aura été bien remplie et restera mémorable !
Deux arbres à cédrats au Jardin aux Etoiles !
Deux des cédratiers se trouvent tout proches de l'entrée du Jardin aux Etoiles.
Les cédrats poussent de préférence dans la dernière partie des branches.
Le fruit prend d'abord une couleur verte, avant de virer au jaune.
Incroyable ! Deux des agrumiers que l'on nous avait vendus dans des pépinières du Souss pour des orangers se révèlent être des cédratiers ! Pas de doute, les branches sont ornées d'épines et les fruits qui y poussent ont complètement l'allure des cédrats que l'on trouve dans la vallée de l'Assadss !
Comble de chance, nos cédratiers fleurissent en juin, tout en continuant de porter leurs fruits. Ils se trouvent juste à côté de notre coin de cactus.
Le climat très doux de la région du Jardin aux Etoiles convient au cédrat. Il ne fait jamais des températures inférieures à 8 à 10 degrés, la nuit, au plus fort de l'hiver du Souss. Ce dernier est très fugace, au point qu'il ne dure que quelques jours et que, certaines années, on ne l'aperçoit même pas... Enfin, nous arrosons copieusement nos cédrats.
Les conditions semblent donc réunies pour que le Jardin aux Etoiles produise quelques cédrats chaque année...
Selon la réalisatrice marocaine Izza Génini, auteur du documentaire "La route du cédrat" dont voici à droite un extrait, l'etrog serait à l'origine de tous les agrumes. Il serait apparu dans l'Himalaya avant de se répandre à travers les continents et les millénaires. Symbole de fertilité chez les bouddhistes, d'immortalité chez les Grecs, il est pour les Hébreux le fruit de splendeur prescrit dans le Lévitique.
S'il est aujourd'hui cultivé en Israël, il pousserait depuis 2000 ans au creux de la Vallée des cédrats. Les Berbères du Souss respectent les normes exigées par la tradition. Les érudits juifs en attestent l'authenticité originelle et la tradition ininterrompue depuis des siècles.